Description
L’Outil d’Évaluation du Risque Schizophrénique (version Adulte) (OERS-A) (Schizophrenia Proneness Instrument ou SIP-A) tire son principe du concept de «symptôme de base» décrit pour la première fois par Gerd Huber. Les symptômes de base sont des perturbations discrètes, d’intensité infra clinique, que le patient/sujet* éprouve subjectivement et qui affectent l’énergie, la tolérance au stress, l’affectivité, la pensée, la compréhension du langage et la motricité. Leurs caractéristiques phénoménologiques sont manifestement différentes de celles des symptômes psychotiques. Ces symptômes ont été opérationnalisés pour la première fois dans la Bonn Scale for the Assessment of Basic Symptoms (BSABS) et le Frankfurt Complaint Questionnaire (FCQ). Ils peuvent être présents avant le premier épisode psychotique, entre et après les épisodes, et même au cours des épisodes eux-mêmes. Ils ont été considérés comme l’expression psychopathologique la plus immédiate du désordre somatique sous-jacent au développement de la psychose – d’où le qualificatif «de base». Sur le plan phénoménologique, les symptômes de base sont différents des états mentaux que le patient/sujet identifie comme étant ceux émanant du soi «normal», et ils peuvent donc être clairement distingués des anomalies discrètes décrites comme des traits chez les sujets à «Haut Risque Génétique». De plus, les symptômes de base sont phénoménologiquement nettement distincts des symptômes psychotiques atténués ou francs, utilisés comme critères de «Très Haut Risque» pour prédire l’imminence du premier épisode de psychose dans la mesure où ils ne sont pas nécessairement observables par les autres comme le sont les pensées et le langage bizarres, les symptômes négatifs et les troubles formels de la pensée. Ils sont considérés comme s’étant développés dans l’intimité du sujet, ce qui les distingue des troubles perceptifs et des hallucinations schizotypiques.
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